la fatigue de maman, faut que ça s'arrête...

2005-03-15

la fatigue de maman, faut que ça s'arrête...

posté à 14:59:55

Mercredi 16 février.

Hier soir, ton père a eu droit à un beau discours de « plocs » Je t’ai senti te rapprocher le plus près possible de la paroi du ventre et on a eu toute une série de « coups », des doux, des gros, des « en batterie » (si ton père lit ça, tu es bon  pour prendre la relève dans un de ses prochains concerts !)

Plus tard dans la nuit, posant mes mains là où je sentais ta présence, appuyant à peine, j’ai senti comme une boule ; un corps, tout petit, dans le mien aujourd’hui si…gros.

Ayé, tu vogues de nouveau. Y’a comme une vague en dedans de moi. Un mouvement calme et du coup je vois la vie comme elle devrait l’être. Sereine, avec juste un poil de recul et tout plein d’amour.

Allez, on se concentre 30 secondes. On arrête de gigoter ou au moins de se balader dans le giron ; on a RDV avec ton cœur et la gynéco. Ca la foutrait mal si tu te barrais encore en pleine écoute ma crevette !

Semaine 25.

Dimanche 20 février.

Résultats gynéco :

.Biboune version hamac. Ma crevette est tout en bas, pieds à gauche (d’après moi), tête à droite. Ce qui explique en partie ce ventre bien rond, bien en avant.

.+9,5kg… Et on est qu’à la moitié du chemin… Finis les grignotages. Au fait, ça pèse combien l’eau autour du bébé (lol !) ?

. Jambes en panne, l’ascenseur veineux a besoin d’un coup de main.

. L’est beau mon bébé elle a dit la gynéco. C’est bien, elle est réaliste au moins.

J’en peux plus. J’ai un monstre de fatigue sur le dos, m’empêchant de profiter pleinement de notre nous. J’ai le sentiment, l’impression « pressionnante » que je n’y arriverais jamais. Je crois que j’angoisse, le genre d’angoisse discrète que je tais et ne connaît/ne voit pas. Vers où on va ? Comment, pourquoi comme ça … ?

Je craque, j’explose. J’ai comme une fissure qui éclate devant les yeux. J’arriverais pas à tout faire toute seule. Le boulot, la maison, la réalisation de nous, la bouffe, l’amour, la paix. Je peux plus.

Les assiettes explosent pour ne pas me faire de mal, y’a des larmes lourdes comme le plomb et je m’écrase de sommeil. Le matin, c’est tes caresses qui me réveillent, mon ventre qui se soulève, comme un voile sous le vent sur un mystère.

Je ris, je souris. Et je m’effondre, de nouveau. Si j’avais des nerfs, ils ont tous quittés le pont depuis un moment.

Ayé, j’ai vraiment la vraie impression quasie-réelle qu’on communique ; qu’on s’est créer notre code de paroles sans mots. 9 petits coups du bout des doigts et je te caresse de la paume… Pouf ! Mon ventre se soulève, tu es là, juste sous ma main.

Autre expérience aujourd’hui : je masse mon ventre à l’endroit où je crois te deviner. Quelques instants plus tard, je sens une boule (la tête je crois) qui vient se lover et pousse sous ma paume. Alors je continue, je masse en petits cercles, caressant, appuyant de la paume.

Tu es là, tu pousses même quand j’arrête. Moi je fonds ! C’est indescriptible cette impression, cette sensation de « peut être » te sentir, de savoir où tu es… de toucher un petit bout de corps qui n’est pas encore réellement là (enfin on se comprend quoi…)

C’est marrant, j’ai l’impression que tu bouges plus souvent quand je n’ai pas la « pêche  intellectuelle », quand je déprime un poil de fatigue. Ma crevette, tu es un ange ; mais prend soin de toi d’accord, et t’avises pas de venir frapper à  la porte trop tôt pour sortir. On a besoin de toi tous les deux là où tu es.